A VOIX DOUBLE
Textes et musique
Nelly Uzan, comédienne
Eduardo Kohan, musique
Voix et instruments se poursuivent, se chevauchent, se font des politesses,
se répondent et s'amusent à partager l'espace et le temps de la représentation
pour vous raconter des histoires.
Les musiques, compositions et improvisations, sont d'Eduardo Kohan.
A Voix Double, le duo que forment Kohan et Uzan, se propose de donner vie à des textes poétiques ou non qui demandent à cheminer pour parvenir dans les couches intimes de chaque être humain. Les mots proférés trouvent un écrin dans la musique qui les sous-tend ou les suit.
Nelly Uzan aime et pratique la lecture en public. Elle travaille au théâtre et au cinéma. Elle a été l'instigatrice de la lecture intégrale de Belle du Seigneur, d'Albert Cohen, pendant toute une nuit au Musée Ariana à Genève et travaille à une réédition. (www.nellyuzan.com)
La Maman bohème: "Un rôle sur mesure pour Nelly Uzan qui trouve là un cadre idéal pour exprimer sa verve et sa passion" Journal de Morges
Promenons-nous dans les bois : "Spectacle d'une rare intensité tant les textes interprétés par Nelly Uzan trouvaient leur prolongement dans le jeu subtil de la claveciniste..." (Journal de Morges)
Eduardo Kohan, saxophone, piano, percussions. Il est né à Buenos Aires en 1949 et habite Genève depuis 1976 et joue régulièrement en concert en Europe et en Amérique latine.
Il compose pour le cinéma, la télévision, le théâtre, la danse contemporaine et enseigne le saxophone, l’harmonie, et l’improvisation.
(www. eduardokohan.com)
"Eduardo Kohan aime à la folie le saxophone et celui-ci en retour lui révèle un monde sonore inépuisable comme l’outre sacrée étanche les plus grands soifs" (Dimitri Moliavko, Le Courrier). "Kohan souffle et les images naissent" (Jean-Luc Dubin, Jazz Hot).
Ellis Island
Henri Michaux
Actuellement, nous proposons:
- Ellis Island de Georges Perec
- L’espace du dedans d'Henri Michaux
- Lettres à la bien-aimée de Thierry Metz
- La Route du Sel de Roger Bodart
Environnement nécessaire
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piano (ou clavier)
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amplification éventuelle
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éclairage
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minimum 2 m2
Ellis Island ou le Parcours des immigrants
adaptation par Nelly Uzan d'après Georges Perec et Gaëlle Josse
Nous avons à cœur d’évoquer avec cette création
- l'exode sans précédent dans l’histoire de l’humanité qui a eu lieu à la fin du 19ème et au début du 20ème siècles:
- le départ inexorable de milliers de personnes qui ont quitté leur terre natale pour échapper à l’oppression politique, raciale ou religieuse ou simplement à la faim et à la misère;
- les conditions qu’elles ont endurées;
- les dangers qui les ont guettées.
Et cela nous semble d’autant plus urgent que cette époque n’appartient pas au passé.
Ce texte nous parle de notre actualité la plus quotidienne : la misère, la pauvreté, et l’oppression sont à nos portes aujourd’hui comme hier.
La principale source du texte vient de Ellis Island de Georges Perec et nous l’avons intriqué avec quelques lignes tirées du Dernier gardien d’Ellis Island de Gaelle Josse.
Ellis Island est publié en 1980 et résulte d'un voyage avec Robert Bober, cinéaste et ami de Georges Perec, sur les traces des immigrants juifs et italiens qui sont passés par Ellis Island. Robert Bober a réalisé, sur le texte de Georges Perec, un film Récits d'Ellis Island, qui a obtenu le Prix du Festival de Florence 1980.
Le texte dit par Nelly Uzan est annoncé et accompagné par Eduardo Kohan avec son saxophone et son mélodica. Il utilise également le piano s’il y en a un dans la salle.
Texte et musiques se chevauchent et s’entremêlent et sont enrichis en parallèle par les images d’archives travaillées et projetées par Malachi Kohan qui soulignent ce qui est évoqué.
En ouverture, un choix de musique yiddish évoquera le monde quitté avant de monter dans les transatlantiques
La représentation durera une heure trente.
L’espace du dedans
Henri Michaux
Choix de textes extraits de cette anthologie établie par l'auteur publiée en 1944, puis en 1966 sous une forme revue et augmentée.
"Qui laisse une trace laisse une plaie», a consigné Michaux dans ces pages choisies par ses soins.
Peu doué pour l'élégie, il a toujours cassé net sous sa plume le sentiment. Pour écarter le ridicule et combler le manque, il a fouetté jusqu'au sang le langage afin d'exprimer autrement, dans les hoquets des faux fous rires, que ce monde est atroce. La plaie rutile et la trace, avec cette anthologie, emplit la paume."
Pierre Perrin (Lire), publié le 01/07/1998
Pourquoi Michaux ?
Parce qu'il nous dit le monde en le colorant de ses fantasmes et nous emmène sur des chemins où nous retrouvons notre enfance et notre aujourd'hui autour de nos peurs et de nos cauchemars tout autant que nos rêveries.
Il invente un monde où il est maître – et jouet – de son imagination. Il ne s'intéresse au monde extérieur que pour le conformer aux méandres de sa pensée.
photos Edmundo Murray